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Le recueil de données en hypnose

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Que ce soit en hypnose, ou en psychothérapie d’une manière générale, il est important de comprendre la demande de la personne, ainsi que de déterminer les axes de travails pour pouvoir faire émerger le changement.

L’hypnose est une thérapie brève, mais comme dans toute discipline, l’analyse d’un problème nécessite une réflexion préalable. Dans le cas de l’hypnose et des psychothérapie, l’analyse passe par un recueil de données exhaustif. Ce recueil de données, permet de cibler la problématique, de cerner son écosystème, ainsi que d’établir avec la personne consultant les axes de travail permettant de la résoudre.

Le recueil de données est un élément essentiel d’une thérapie. Il est à la base de toute relation de confiance, mais aussi de toute stratégie thérapeutique adaptée. Permettant de retrouver une certaine sérénité.

Comprendre la personne

La carte du monde

La carte du monde est une expression triviale en thérapie. La carte du monde correspond à la vision du monde ainsi que des attentes de la personne consultant. Cela concerne notamment les expériences passées, les notions de valeurs, de morales, les acquis, ainsi que la vision du futur.

La carte du monde représente l’ensemble de l’écosystème du patient, qu’il soit avantageux ou problématique.

Toute proposition de thérapie commence par la compréhension de cet écosystème. Le thérapeute par une position basse se doit d’écouter, comprendre et déceler les axes à travailler pour provoquer le changement.

Même si cela peut paraître évident il est crucial à la fois de laisser la personne s’exprimer, et exprimer son mal-être. Mais aussi pour le thérapeute, d’écouter et d’appréhender sans jugement permettant d’instaurer et de cultiver la relation de confiance. De plus, le thérapeute doit être prudent dans ses interventions, ce dernier ne doit pas imposer sa carte du monde à l’individu, mais au contraire de l’aider à la modifier comme il le souhaite.

Lors de cette phase du recueil de données, l’hypnothérapeute effectue le plus souvent des recadrages, lié à une forme d’hypnose conversationnelle.

Exemple de recadrage :

Personne : « Je suis tout le temps anxieux »

Thérapeute : « Vous êtes tout le temps anxieux ? Tous les jours, toutes les heures de votre vie ? »

Ici, il est à noter que l’hypnothérapeute cherche à recadrer la notion d’anxiété, tout en provoquant une réactance de la part de l’individu. On peut avoir des moments anxieux, mais on ne peut être tout le temps anxieux.

Appréhender la problématique

Une personne consulte un hypnothérapeute car une problématique c’est manifesté où ce développe dans sa vie, et cela devient dérangeant.

L’individu commence sa thérapie avec une notion très précise de sa problématique, souvent étudier sous plusieurs angles et aboutissants à un constat : « Je n’arrive pas à changer seul ». Ce constat peut provoquer une perte de confiance et d’estime, ainsi qu’un abattement.

Il est nécessaire pour le thérapeute de redonner le pouvoir au patient. L’hypnose peut lui permettre de changer, mais le changement viendra de lui, le thérapeute n’étant qu’un guide, un professionnel, connaissant les techniques, mais incapable de les appliquer au sein d’une vie qu’il ne connaît pas.

Cette notion, communiquée au patient, est mobilisatrice, car elle lui permet de prendre conscience que lui seul peut changer.

Le recueil de données permet aussi de développer la problématique. La problématique est un point d’alerte émis par une personne, la face immergée de l’iceberg, cependant la problématique à une ramification conséquente, liée à sa pérennisation durant plusieurs années ainsi que son ancrage chez l’individu.

L’analyse de l’ensemble de cette problématique permet d’établir une stratégie thérapeutique adaptée et juste.

Révéler les non-dits

Une personne qui vient consulter un hypnothérapeute ou un thérapeute quel qu’il soit va exposer des raisons conscientes et inconscientes, notamment sa problématique.

Cependant, via divers mécanismes de défense, l’individu va cacher ou chercher à dissimuler des informations, de manière conscientes ou inconsciente.

Cet ensemble d’informations non divulguées, est souvent la fonction critique de la problématique, le cœur d’une thérapie. La majeure partie du travail hypnotique se basera sur ces failles.

Le thérapeute se doit de mettre en lumière ces raisons dissimulées, les non-dits. Évidemment, il n’est pas question de faire pression ou de faire peur à l’individu, mais de l’amener progressivement par l’hypnose conversationnelle, des recadrages ainsi qu’une forte relation de confiance à exposer l’ensemble des tenants et aboutissants de sa problématique.

Cela peut paraître étonnant, mais en hypnose, il n’est pas nécessaire de connaître l’ensemble de la problématique pour travailler à sa résolution. Certains points peuvent rester sombres et non précis.

Un des risques à exposer la fonction critique d’un problème, reste la rupture de la relation de confiance. Toute personne se sentant menacée ou jugée deviendra méfiante envers l’hypnothérapeute compliquant ainsi nettement la thérapie à suivre.

Le recueil de données

Sonder la personne

Le recueil de données est avant tout un ensemble de questions permettant de récupérer le plus d’informations possibles, ainsi que de cerner au mieux la problématique. Le recueil de données est avant tout une manière de sonder la personne.

Grâce à des questions spécifiques et de plus en plus ciblés au fur et à mesure de l’entretien, l’hypnothérapeute interroge le cœur de la problématique. Il s’agit dans ce cas de poser les questions comme un « entonnoir » pour pouvoir au fur et à mesure mettre à jour les fonctions critiques de la problématique.

Les questions posées par un hypnothérapeute lors d’un recueil de données sont souvent déroutantes pour l’individu. Leur principal objectif est de bousculer la carte du monde de la personne, de la pousser à réfléchir d’une manière différente sur sa problématique.

Les questions permettent aussi de projeter l’individu dans l’avenir, notamment en lui demandant ce qu’il souhaite, quels sont ses objectifs à long terme… Dans la majeure partie des cas, la problématique est exclue de cette vision dans l’avenir, permettant à la personne de commencer à expérimenter le changement. En même temps, qui souhaite un avenir moins heureux ?

Pour critiquer la fonction critique et la mettre à distance de la personne, l’hypnothérapeute peut poser des questions du type :

– « Quels sont les inconvénients à ce que la situation actuelle change ? »

– « Quels sont les avantages à garder la situation telle qu’elle est actuellement ? »

Par ces questions, l’hypnotiseur questionne à la fois la fonction critique, tout en permettant une autre vision de la problématique. De plus, cela permet aussi de mettre en évidence la notion écologique (ce pourquoi la problématique persiste et ce qu’elle apporte à la personne).

L’hypnose conversationnelle

L’hypnose conversationnelle est un processus dont de nombreux hypnothérapeutes ont recours lors du recueil de données.

L’hypnose conversationnelle est une technique initiée par les travaux de Milton Erickson, c’est une technique d’hypnose et de suggestions extrêmement indirecte. L’hypnose conversationnelle s’effectue au cours d’une discussion entre l’hypnothérapeute et la personne.

Par des éléments de langage précis, ainsi que des recadrages et métaphore, l’hypnotiseur induit une forme légère de transe hypnotique, permettant plus facilement l’assimilation des suggestions.

Pendant un entretien tel que le recueil de données, l’hypnose conversationnelle est une technique hypnotique particulièrement appropriée. Cette dernière permet grâce à la transe de lever les barrières de la fonction critique, tout en faisant expérimenter à la personne le changement.

Bien sûr, l’hypnose conversationnelle ne peut être utilisée que si le thérapeute est dans une posture permissive d’écoute et de relation d’aide.

Établir une stratégie adaptée

La stratégie thérapeutique est un élément important en hypnothérapie. SI ce n’est l’élément le plus important. Aboutissement logique du recueil de données la stratégie thérapeutique doit être établie et concerté avec la personne.

Les différents axes de thérapies se concentrent sur les éléments lésés qui ont étaient repérés. Ces éléments sont associés aux valeurs de l’individu, que ce soit la confiance en soi, l’estime de soi, des notions de passé, de prise de recul ou de projection vers l’avenir…

L’hypnothérapeute selon ses compétences oriente l’axe de la thérapie, les séances d’hypnose à effectuer, ainsi que le temps nécessaire pour leurs réalisations, comme ici à Caen.

Ensuite, chaque séance d’hypnose permet le travail d’un pan de la problématique jusqu’à la résolution de cette dernière.

Une stratégie thérapeutique doit toujours être rediscutée ainsi qu’adapter à l’évolution de la situation de la personne. L’hypnothérapie étant une technique, personnalisée et adaptée à la personne.

Pour conclure, il parait essentiel que le recueil de données soit un élément important pour une hypnothérapie, et même tout types de psychothérapies. L’important est l’intéressement à la personne. Que ce soit par une attitude d’aide ou d’écoute active, le travail thérapeutique commence à partir de cette première séance, même si pour l’individu, le travail hypnotique n’a pas encore réellement commencé, le thérapeute s’emploi à le faire changer.

D’une manière générale, un recueil de données s’effectue en 1H00 à 1H30 selon la problématique abordée, ainsi que l’ensemble des ramifications qui lui sont liée. Selon l’expérience du thérapeute, mais aussi de la relation de confiance qui s’installe ce recueil peut être plus ou moins rapide.

Pitas
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